Paralysie du sommeil, 2)
A 17 heures, au petit matin. L’état hypnopompique et les murs qui tremblent m’encouragent à leur laisser entrevoir ce qui se dissimule derrière leur perception tant erronée. Le noir, qui du sol au plafond recouvre ce qui se trouve autour de moi, réussit à m’immerger en moi-même. Je ne suis plus que l’hôte de ce corps maintenant bien trop large, et je vois. Spectateur des impulsions qui animent mon cerveau, le mécanisme de ma réflexion devient limpide. Je perçois mon fonctionnement, ce que je ne serais jamais en mesure de modifier. Ce qui m’a amené jusqu’ici. Flottant de moins en moins, je finis par regagner mon intégrité corporelle. Cette expérience voit mon pessimisme conforté. Mais nait l’espoir, d’atteindre un jour les puits abyssaux de mon instinct.