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No matter.
11 mai 2008

Absolut.

Pourquoi mon bras se détache-t-il de mon corps ? Seulement à cause d’une tâche sombre ? Je coule, et le reste avec. Dans un monde où tout va bien ? Pas vraiment. Un monde dans lequel on ne peut pas fixer ce qui nous entoure suffisamment longtemps pour y réfléchir. D’une certaine manière, c’est moins compliqué. Mais en réalité, il ne s’agit que d’une fuite. On bascule en arrière, comme dans une furtive prise de conscience. Puis on avance à nouveau, pour mieux se perdre. Le temps passe plus vite, s’enchaînent pertes de conscience et réanimations. On réfléchit au sens de la vie, on oublie aussitôt. Au moins, on aura trouvé quelque chose. Une autre goulée, il est trop tard. Trop tard pour se rappeler des règles grammaticales, trop tôt pour que ces souvenirs pesants remontent à la surface. Et encore, le clavier est une épreuve. Je peux être heureux, sans jamais ne l’être. Ca n’a aucun sens. Sauf celui qui me pénètre. Serais-je fier de cela demain ? Ou m’en voudrais-je ? Pour l’instant, un faible doute qui s’effondre, dans un nuage de fumée lointain. Au moins, j’aurais essayé de rester poétique, ou du moins imagé. A ce stade, c’est déjà quelque chose. Je me perds, encore une fois. Une lumière rouge au coin de l’œil, je souffre. Mais de quoi ? Je suis habitué à tout ça, revenir en arrière, encore. Je n’ai plus d’idées. Tout coule, avec moi, une fois de plus. M’abandonner dans l’oubli. L’oubli du soi ? L’oubli total, ou partiel ? Je ne sais plus, seule la folie gagne du terrain. Et personne ne sort vainqueur, reconduit à nouveau à mon point de départ. La panoplie de l’échec m’accompagne, seulement pour me prouver que j’existe. Est-ce réellement moi qui m’exprime ? Pas sûr. Une tâche noire dans un ciel blanc. Pas de nuances possibles, dans ce monde. Pourtant, je n’ai peur de rien. Sauf du vide. Et encore. A tâtons, je recherche un air connu. Des paroles qui m’éloignent de cette existence. Et puis, mon enveloppe corporelle le rappelle à mon esprit ; cette illusion n’est que temporaire. Un souffle rauque, il s’effondre. J’ai mal, mais tant bien que mal, j’essaie de résister. Peut-être que j’y arriverai un jour. Mais je n’y crois plus. Je ne souhaite pas écrire quelques divagations sans le moindre sens, je veux être compris. Ou du moins, que je me comprenne moi-même. Rien n’est moins sûr. Je divague, je survole, j’interroge. Pour essayer de me sortir de tout ça. Même si je n’apprends rien, la fin ne sera pas la même. Je le sais, ou je le sens. Qu’importe. Les marches ne sont pas hautes, mais leur ascension est douloureuse. Comme gravir un sommet, et à perte de vue, s’étire le vide. Pour vos rappeler que vous n’êtes rien. Rien d’autre qu’une vie. Parmi des milliers. Des millions. Des milliards. Pourquoi serait-on plus important que les autres ? Et bien, parce qu’il s’agit de nous-mêmes, évidement. Laisser une trace, ou vivre longtemps. Ou les deux, je ne sais plus. Encore perdu, parmi cela, parmi tout. Je ne peux plus réfléchir. La complexité luttant contre mes simples principes. Je m’évanouis, dans une ultime fuite. Si seulement je pouvais, réellement, le faire. Me perdre, dans toutes ces incohérences. Je pourrais être heureux, comme tous ces gens. Je vois mieux que jamais ce qui se trouve devant mes yeux, le reste est plus indéterminable que je n’aurais pu l’imaginer. Je tremble, je tombe. Je ne sais plus comment m’arrêter, m’effondrer. Je ne peux plus m’inquiéter, tout tourne. Autour de moi, m’englobant dans la perte totale. Des sens, et du reste ? Je dois arrêter. Avant que cela ne signifie plus rien. Avant que je regrette. Avant que la tâche ne me gagne définitivement. Je suis là, mais pour qui ? Pour moi-même ? Aussi inutile ? Impossible.

 


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Commentaires
E
On a tous une utilité, et toi aussi.<br /> C'est juste que tu la vois pas encore, mais moi je la vois.<br /> Si si.
No matter.
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